dimanche 28 janvier 2018

Pot pourri d'Etoiles des trois derniers mois

Hello chers lecteurs de Youngbenz ! Pour réactiver mon blog, je fais simple et vous propose une sélection des photos les plus sympas que j'ai faites ou récupérée de Benz plus ou moins jeunes depuis les trois derniers mois. Certaines ont été prises au siège de Mercedes, d'autres au Salon de Francfort, aux essais du pickup Classe X au Chili et en Corse. N'hésitez pas à élire vos préférées dans les commentaires. A bientôt pour de nouveaux posts.



































vendredi 20 octobre 2017

Déménageur teuton

Rouler en break V8 de 280 chevaux de 20 ans d’âge vert sapin, voilà qui n’est pas très politiquement correct. Votre serviteur sait ce que ça veut dire, il roulait en C43 AMG (V8 306 ch) il y a 5 ans. Arnaud, son récent et heureux propriétaire, n’en a cure. Contre une fraction du prix d’une Logan de base, il possède une brique « quatre phares » qui dépassait le demi-million de francs il y a 20 ans. Voilà probablement la seule E420 break 7 places « W210 » vendue en France. Avec deuxième banquette dos à la route donc. Pas grise, pas noire, mais vert « Amazone » qui plus est. Collector !






A force de voir, pulluler BMW série 5 Touring et autres Audi A6 Avant, on en oublierait presque que c’est Mercedes qui fut, en 1978, le premier constructeur premium à lancer un break. Naissait alors les 200-280 T, le T signifiant « Transport » ou « Tourisme ». Si les placides versions diesel (72 chevaux dans la 200 TD !) n’amusaient pas la galerie, la 280 TE garnie d’un six en ligne de 185 chevaux était « donnée » pour 200 km/h. La France ne pouvait comme à l’habitude pas s’aligner, les breaks R18 Turbo, 505 ou CX culminant si l’on peut dire à 138 chevaux pour la dernière citée…



La W124 succède aux indestructibles 123 en 1985, et le break sort deux ans plus tard. Point encore de V8 sur cette génération mais tout de même 220 chevaux dans la 300 TE-24 puis la E320 qui lui succède. De beaux bébés d’1,7 tonne capables de pointes à 220 km/h tout en embarquant la famiglia avec armes et bagages. Ce furent Brabus et AMG qui osèrent les premiers monter des V8 de Classe S sur des berlines W124, l’usine franchissant le pas avec la mythique 500 E au Salon de Paris 1990. Coté breaks, Stuttgart laissait la main aux copains bavarois qui avaient déjà dégainés leurs breaks V8 dès 1994 avec les M5 Touring et S puis RS6 Avant.




  

L’étoile se devait de réagir et ce fut fait avec la nouvelle Classe E « quatre yeux » lancée fin 1995. Le break fut présenté au Salon de Genève en mars de l’année suivante et c’est donc le top de la gamme qui nous intéresse ici. Pas plus long que la berline, il mesure 4,81 mètres de long et 1,85 de large. Il accuse près d’1,8 tonne sur la Roberval et son V8 de 4,2 litres et 24 soupapes lui confère la noble puissance de 279 équidés. C’est 55 de plus que la déjà pas lymphatique E320. Je ne me lasserai jamais de cette course à l’armement d’Outre-Rhin !

Déménageuse devant comme derrière

Un petit galop d’essais du coté de Montigny-le-Bretonneux nous le confirme : ce break déménage ! Facile comme jeu de mot mais tellement vrai. Rien de bien extraordinaire au démarrage ou à allure modérée : le feulement du V8 se fait à peine entendre tant la bête est bien insonorisée. La suspension sport, de série sur cette finition Avantgarde, reste suffisamment prévenante pour les vertèbres. On n’est pas dans un CLA shooting break 43 AMG moderne certes mais raide comme un parpaing ! Une fois ravitaillés en Château Octane millésime 98, retour au QG non sans une délectable petite pointe sur voie rapide. Le break se transforme en GT avec une poussé linéaire mais très franche. On est sur des rails et les suspensions assurent. Ce côté « indestructible » voire coupés du monde – insonorisation superbe –est digne d’une Classe S « panzer » W140…

 Car aucun signe extérieur de sportivité ne trahit le potentiel mécanique. Peinture vert foncé, jantes Avantgarde : tout « 420 » qu’elle soit, elle pourrait tout à fait être une E200 break de même finition.    

 



 














Amazongrün (vert amazone), couleur de la E420 d'Arnaud et des photos de presse d'époque !

« Chic mais pas guindée ! »

Ainsi commence la déclaration d’amour de l’ami Arnaud à son déménageur. «La W210 m’a toujours plu. Une vraie Mercedes de notaire de province ! Ligne fluide, bien plus moderne que la W124 à l’extérieur, mais tellement proche avec son intérieur noir et géométrique, aux matériaux imputrescibles. » L’équipement base déjà généreux est enrichi entre autres d’un toit ouvrant vitré, de sièges gonflants électriques à mémoire, d’un volant réglable en hauteur et profondeur (électriquement aussi, de même que les appuie-tête…)… Le degré de confort est incroyable surtout pour l’époque… Coté salle des machines, c’est le fameux M119 4,2 l qui officie: 279 chevaux et surtout 400 Nm de couple.  « Greffez lui deux turbos et vous avez gagnez le Mans dans une Sauber C9 » ajoute à juste titre Arnaud. Ses bielles forgées alliées aux 32 soupapes et 4 arbres à came en tête propulsent le bahut – 1,8 tonne à vide - sans jamais faiblir jusqu’aux 250 km/h règlementaires. Envie de faire la nique aux SUC (Sport Utility Coups, si, si les marketeurs nous font aussi avaler cette appellation, voir les X6 et consorts) et autres SUV mazoutés ou TCisés ? Le « 1 KM DA » est abattu en un peu plus de 27 secondes.  Le tout dans un doux ronronnement feutré. D’autant que le paquebot se comporte plutôt bien : le châssis sport aide à contenir les mouvements de caisse et l’auto est saine à placer. Seul hic : le freinage avoue rapidement ses limites. 

Pour faire un lien avec la thématique « gas guzzlers » qui revient de temps en temps sur ce blog  (voir duel 604 vs Rolls),  la conclusion d’Arnaud est poétique : « Mon beau-père n’est pas pompiste et je consomme bien plus qu’un 4 cylindres Diesel plus moderne.  Et alors ? Ne l’utilisant que depuis une semaine je table sur 12 litres en conduite douce. Mais c’est sans regrets. Si je veux changer de consommation et d’ambiance, j’ai juste à ressortir  la 2 CV ! ». Na !









vendredi 6 octobre 2017

Délires créatifs

L'AMG Performance Studio est l'antre des projets de personnalisation les plus fous et souvent méconnus des gars d'Affalterbach. Si le catalogue officiel propose nombre d'options badgées "AMG Performance Studio" (freinage renforcé, habillages spécifiques etc.) contre de beaux chèques à 4 ou 5 chiffres, les "Unikat" ou projets uniques dans la langue de Goethe sont légion. Pour quelques (dizaines de milliers) de (pétro)dollars de plus... Attention, ça pique parfois les yeux mais les gouts et les couleurs. Du moment que le client paie et que ça ne met pas la sécurité en danger, tout ou presque est possible. Par ici la visite !