vendredi 1 janvier 2016

Mercedes 500 E : mythique !

La Mercedes 500 E apparut au Salon de Paris 1990, cinq ans après l’AMG Hammer. À part des antibrouillards et des ailes légèrement gonflées pour accueillir des pneus de 225/55 ZR 16, rien ne la distinguait véritablement d’un anonyme taxi W124. La 500 E recevait le nouveau V8 M119 à quatre soupapes par cylindre de 326 ch, étrenné un an plus tôt par le nouveau 500 SL. Cette berline avait de l’abattage : 0-100 km/h en 5,9 secondes et 250 km/h en pointe, une vitesse limitée électroniquement. La suspension était abaissée de 23 millimètres et le pont arrière recevait un correcteur d’assiette hydropneumatique. La mise au point finale, comme la fabrication, fut confiée à Porsche. Voisin de Mercedes, le fabricant de la 911 était en relative sous-activité à l’époque et accueillit volontiers les 500 E sur la ligne de production de ses 928. Le rapprochement entre Mercedes et AMG était sans doute trop récent pour que le préparateur se voie confier cette fabrication. Vendues 135 000 deutschemarks (un demi-million de francs), les 500 E étaient presque proposées à un prix d’ami, AMG exigeant au moins 200 000 DM pour une "Hammer" aux performances à peine supérieures. La production envisagée au lancement – 2400 exemplaires – fut largement dépassée, avec plus de 10 000 autos écoulées en trois ans. La 500 E se vendit notamment très bien au Japon, où Mercedes était le premier importateur européen. Un dérivé AMG “officiel” de la 500 E apparut en 1994 au catalogue Mercedes. Baptisée E 60 AMG, cette Classe E – nouveau nom de la berline W124 depuis le millésime 1993 – était mue par une évolution six litres – 374 ch – du V8 des Classe E 500 et des SL. Ce modèle ne fut construit qu’à 12 exemplaires, dont 3 furent vendus au Japon.









Dans "Taxi 1", les méchants roulent en 500 E.